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La Société des Dames Séfarades

Par Simone Skolnik-Ariel

 

En 1925, Mme Pinkhas a fondé la Société des Dames Séfarades (ou sépharadites), et je pense que tout de suite après est venue ma mère, Claire Ariel, qui en a été présidente pendant de longues années, jusqu’en 1956-57.

Ma mère aurait continué plus longtemps, si elle n’avait pas eu des ennuis de santé. Souvent, elle devait prendre des médicaments pour aller aux réunions de la société et de l’ouvroir, qu’elle a fondé, où l’on cousait des habits pour les envoyer en Israël. Cette activité était encore plus importante pendant la deuxième guerre mondiale.

Nous avions même la satisfaction de recevoir des lettres émouvantes de nos filleuls. L’ouvroir fonctionnait encore en 1991. Il n’a jamais failli, bien que la société n’existe plus.


En tant que présidente de la Société des Dames Séfarades, ma mère envoyait un cadeau de mariage, de Bar Mitsvah ou de fiançailles, et écrivait toujours un poème. Elle a écrit, je pense en collaboration avec Mr Habib, toute une revue de Pourim dans laquelle presque tous les Séfarades jouaient.

Moi-même, j’étais aussi membre de la société. J’allais aux réunions qu’on faisait une fois par an et j’ai contrôlé les comptes de la société de temps en temps. Chaque année il y avait deux dames qui vérifiaient la comptabilité.

Les dames séfarades faisaient partie aussi d’autres sociétés, où la majorité d’entre-elles étaient des Ashkénazes, comme “Les Dames de l’Est, “Les Filles d’Esther” ou alors “La Wizzo.

Ces sociétés organisaient des bridges, des soirées de bienfaisance, des activités pour récolter de l’argent pour Israël. Nous, on avait recours à nos bons offices dans ce qu’on pouvait faire.


On faisait des soirées au Grand Casino, on louait la salle où l’on organisait des représentations de théâtre. On jouait des pièces écrites en partie en judéo-espagnol, dont les personnages étaient inspirés de Turquie. Par exemple, le casamentiero, le marieur. A l’époque, les mariages se faisaient aussi beaucoup comme ça, puisque la communauté était petite. Il fallait donc créer des liens…


Pendant des années, Mme Mazliah s’est dévouée pour la Société des Dames Séfarades. En 1991, étant fatiguée, personne n’ayant voulu reprendre la responsabilité, la société s’est dissoute. Je pense qu’il y a deux ou trois personnes qui sont encore actives.

– De la publication « Acuerdos » par Mme Ida Dery du service social de la C.I.G



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